Unesco : l'escroquerie taurine

Le 13 décembre, l'Union des villes taurines françaises (UVTF)
annonce qu'elle a entrepris les démarches visant à inscrire la culture
taurine au patrimoine immatériel de l'Organisation des nations unies
pour l’éducation (Unesco) prétendant notamment que « la corrida
est fondée sur le respect du taureau en tant que patrimoine génétique,
et qu’en vivant dans une culture extensive, toutes sortes de bêtes
sauvages se trouvent préservées ».

Or, pour être déposée auprès de l’Unesco, une telle demande nécessite au préalable l’aval de l’État Français.
N'osant imaginer voir le gouvernement donner son feu vert à ce qui
n’est qu’une tentative de reconnaissance de la corrida, activité
réprimée par le code pénal (art.R.655-1) partout en France sauf, par
dérogation, dans les localités où une tradition ininterrompue peut être
établie, l'Alliance Anticorrida a posé la question à Frédéric
Mitterrand.
Car
comment notre ministère de la Culture, chargé de rendre accessible au
plus grand nombre les oeuvres capitales de l'humanité et de favoriser
la création des oeuvres d'art et de l'esprit qui l'enrichissent,
pourrait-il décemment encourager une survivance archaïque qui consiste
à donner en spectacle la torture d'un animal ?

La réponse reçue de Pierre Hanotaux, directeur de Cabinet, le 10 juillet 2010, est stupéfiante : « À ce jour aucune démarche officielle n'a été entreprise par l'UVTF auprès du ministère en vue d'une candidature » !

Les responsables français de la corrida, sentant le vent tourner en
faveur de la civilisation, en sont, une fois encore, réduits à faire
des effets d'annonces aussi pitoyables que mensongers pour redorer le
blason d'une tauromachie décidément bien mal en point...